« La science moderne nous apprend qu’il y a derrière du visible simple, de l’invisible compliqué. » L. Pauwels & J. Bergier, Le Matin des magiciens.
Comment apprivoiser l’étrangeté du monde ? Actant l’échec d’une approche trop rationnelle, l’exposition est un voyage qui nous invite à sonder ses mystères.
Elle propose de découvrir le réalisme fantastique, mouvement majeur de la contre-culture des années 1960, à travers les œuvres d’artistes contemporains qui remettent en question les savoirs dominants et hybrident les connaissances scientifiques et ésotériques.
Petit frère mutant du surréalisme, le réalisme fantastique, créé par Louis Pauwels et Jacques Bergier autour de la revue Planète (1961-1972), est un état d’esprit qui prône la conquête de nouveaux territoires de réflexion, mêlant le rationnel et le fantastique, les sciences, l’histoire et la philosophie.
Des éléments de contexte rappellent l’importance populaire de ce mouvement et nous plongent dans une période charnière de l’histoire : les années 1960 portées par une confiance dans les progrès de la connaissance.
L’exposition présente un corpus étendu et diversifié d’œuvres qui réactualisent cette approche à l’aune des questions contemporaines et des avancées technologiques et scientifiques. Extravagantes, hermétiques, sensuelles, les œuvres convoquent les survivances de cultures traditionnelles, mythiques ou magiques, invitent à sonder les états de conscience modifiés, les limites de nos perceptions sensorielles, les codes cachés de la nature et les lois encore indéchiffrables qui régissent le cosmos.
Est-ce parce qu’elles conservent toujours une part de mystère, que ces œuvres nous rendent plus sensibles à l’étrangeté du monde ?