Centre André Malraux : Maelström – THÉÂTRE DU RIVAGE

17/10/2020

Hazebrouck

Centre André Malraux

15€ / 10€ / 5€

Maelström : une adolescente sourde de naissance, qui ne parvient pas à trouver sa place

Après À la renverse en 2016 et # JAHM en 2017, c’est la 3ème fois que nous accueillons l’équipe du Théâtre du Rivage. Quant à Fabrice Melquiot, nous avions programmé, dans le cadre du P’tit Monde 2015, son adaptation de Moby Dick d’Herman Melville dans la somptueuse mise en scène de Matthieu Cruciani et sa compagnie The Party.

Depuis une vingtaine d’années, Fabrice Melquiot s’est imposé comme l’un des auteurs incontournables du théâtre francophone. Avec Maelström, il livre le monologue percutant de Vera, une adolescente sourde de naissance, qui ne parvient pas à trouver sa place, qui se sent transparente aux yeux des autres et qui s’interroge sur le sens de l’existence.

Grâce à un dispositif sonore original où chaque spectateur est muni d’un casque audio, le Théâtre du Rivage nous immerge dans un tourbillon de poésie cinglante, pour dire l’adolescence et sa fougue, sa fantaisie, son humour et sa cruauté. Si cette pièce était une ville, elle en serait une, au moment où un typhon la traverse…

 

 

La presse en parle…

Quand une pièce est à ce point un succès, on ne sait s’il faut en attribuer le mérite à l’actrice, Marion Lambert, l’auteur, Fabrice Melquiot, ou la metteuse en scène, Pascale Daniel Lacombe. Maelström c’est le monologue d’une jeune fille de 14 ans, sourde de naissance, appareillée d’implants cochléaires à 3 ans, une ado comme les autres, isolée par sa différence. A priori, rien là de très excitant. C’est compter sans Marion Lambert (mettez-vous ce nom dans la tête !) dont l’interprétation est toute de fureur rentrée, de douleur muette, de vigueur adolescente et de fragilité. C’est compter sans l’écriture de Fabrice Melquiot, directe, sans fioritures, et délicate, un direct au plexus. Et c’est sans compter la mise en scène de Pascale Daniel Lacombe. Le spectateur suit la pièce casque sur la tête, pour entendre ce qu’entend une personne appareillée. Le collège, la maison, la rue sont un lieu unique, sorte d’abribus en bordure de lignes de tram. Véra est le plus souvent derrière une vitre que son souffle trouble par instants. Elle a des rêves d’ado qui lui sont interdits, elle est révoltée par cette injustice, blessée. Et on y croit ! C’est si rare que l’on croie aux ados de théâtre ! Le cas particulier de Véra suffirait à émouvoir, mais le spectacle est si puissant que l’on ne peut pas ne pas voir à travers elle tous les «handicapés» de la vie, tous ceux qui sont différents, quelle que soit leur différence. C’est bouleversant et on en sort grandi.

ALAIN PÉCOULT, LA PROVENCE

 

Texte Fabrice MELQUIOT (Editions L’Arche – juillet 2018)
Mise en scène Pascale DANIEL- LACOMBE
Assistanat mise en scène Nicolas SCHMITT
Distribution en Alternance Marion LAMBERT – Liza BLANCHARD
Création sonore Clément Marie- MATHIEU
Création Lumière Yvan LABASSE
Scénographie Philippe CASABAN et Eric CHARBEAU
Technique plateau et construction décor Nicolas BRUN – Etienne KIMES
Photos Xavier CANTAT

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